dimanche 20 avril 2008

"Juivre" ou mourire

Par le Professeur Robert Faurisson

22 mars 2003

Ancien banquier, Roger Cukierman a autrefois exercé de hautes responsabilités au sein du groupe Edmond de Rothschild. Il préside le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France). Le CRIF, selon son responsable, « rassemble soixante institutions […], soit un tiers des 600 000 juifs de France » (réponse faite à Cécilia Gabizon, Le Figaro, 25-26 janvier 2003, p. 8). On peut donc calculer que cette organisation juive se trouve représenter un tiers de un pour cent des habitants de la France. Or, ainsi qu’on va le constater, cette organisation vient se faire manger dans la main par tout ce que la France compte de plus influent dans le monde de la politique et des institutions, y compris les institutions religieuses.

Le dîner rituel du CRIF

Chaque année, le CRIF organise un dîner où se pressent, comme sur ordre, de hautes personnalités venues faire acte d’allégeance. Il y a là l’or et le diamant, la pourpre et l’hermine et, si l’on ose dire, le gratin, la crème de la crème et la plus rare galette. On y mange et l’on y boit casher. Il faut y penser, prier et parler casher. Selon le rite, le président du CRIF prononce un discours où il flatte la compagnie et, surtout, l’admoneste. Il y geint sur le sort des juifs de France. Il met en garde contre le retour de la bête immonde et fait entendre qu’il ne tolérera pas la moindre réserve quant à la politique de l’Etat juif et quant au comportement de l’Armée juive en Palestine. Les hôtes acquiescent, battent des mains, en redemandent. Ils promettent et ils ont intérêt à tenir leurs promesses sinon, l’année suivante, plus dur se fera le rappel des engagements qu’on n’a pas suffisamment tenus. Pour commencer, on ne sera peut-être plus invité, ce qui, pour une personnalité politique, signe la disgrâce, puis la chute.

La crème de la crème

Le 25 janvier 2003, le dîner annuel du CRIF a rassemblé plus de cent soixante-dix invités. L’hôte d’honneur a été Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre. A ses côtés se trouvaient Christian Poncelet, président du Sénat, premier personnage de l’Etat après le président de la République, et Jean-Louis Debré, président de l’Assemblée nationale. Treize ministres en exercice étaient également là, dont ceux de l’Intérieur (Nicolas Sarkozy), de la Justice (Dominique Perben), de la Défense (Michèle Alliot-Marie) et de l’Education nationale (Luc Ferry et Xavier Darcos).

D’anciens ministres, aussi bien de droite que de gauche, étaient également présents comme les richissimes juifs de gauche Laurent Fabius ou Lionel Stoléru et la richissime juive de droite Simone Veil (mère putative de l’Association des faux gazés d’Auschwitz), sans compter de moindres sires comme Alain Juppé, Alain Richard, Olivier Stirn, Jacques Toubon ou de moindres dames comme Edith Cresson ou Corinne Lepage. De nombreux députés des deux bords étaient là, tels François Bayrou, Philippe Douste-Blazy, Jean de Gaulle, François Hollande, Pierre Lellouche, Jean Tiberi, Daniel Vaillant, sans oublier les deux responsables du Parti communiste, Robert Hue et Marie-George Buffet. Des sénateurs, tels Jean-Michel Baylet, Jacques Dominati et Michel Dreyfus-Schmidt, faisaient partie du lot.

Des excellences représentaient l’Allemagne (modèle de soumission aux organisations juives et, pour la communauté juive mondiale, source inépuisable d’argent), la Belgique, l’Espagne, la Tchéquie, la Pologne, la Hongrie, la Lituanie, l’Ukraine, la Suède, les Etats-Unis, le Canada, la Mauritanie, la Tunisie, la Jordanie, la Turquie, l’Inde. L’Etat d’Israël était fortement représenté, en particulier par son ambassadeur et son consul général.

Le médiateur de la République était présent ainsi que le maire de Paris, le président du conseil régional d’Ile-de-France, le chancelier des universités de Paris, le directeur général de la gendarmerie nationale (!) et des députés européens. En plus des ambassadeurs, des ministres plénipotentiaires, des consuls, des conseillers ou des porte-parole d’ambassade, on notait la présence de directeurs ou de chefs de cabinet, de conseillers de toute sorte, de chargés de mission, de préfets, de secrétaires généraux, de maires de plusieurs arrondissements de Paris. Le Conseil d’Etat était représenté.

Aux côtés du grand rabbin de France, Joseph Sitruk (« Oh ! », nous assure François Brigneau, « c’est un modeste, il en a bien plus ! ») et du grand rabbin René Samuel Sirat (le géniteur de la loi antirévisionniste Fabius-Gayssot) ainsi que de deux grands rabbins de Paris, l’ancien et l’actuel, s’empressaient l’archevêque de Bordeaux, Mgr Ricard, trois évêques (dont Mgr Di Falco et, en représentant de Mgr Lustiger, Mgr Claude Frikart), le secrétaire général de la Conférence des évêques de France, trois pères de l’Eglise catholique, le président et le secrétaire général de la Fédération protestante de France, sans oublier Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris. La franc-maçonnerie était présente avec Alain Bauer, grand-maître du Grand Orient de France.

Le monde de la justice comptait deux prestigieux figurants en la personne de deux juifs de combat : Janine Drai, épouse Grellier, et Pierre Drai. Ce dernier emploie une partie de sa retraite à présider la fructueuse Commission pour l’indemnisation des victimes des spoliations intervenues du fait des législations en vigueur durant l’Occupation. Au dîner, il n’était pas le seul invité dont le rôle est essentiel dans l’entretien de la Mémoire de la Shoah et dans la lucrative activité du Shoah Business. Etaient enfin venus, en force et en nombre, des responsables d’organisations juives israéliennes, américaines et européennes.

R. Cukierman flatte, gémit et tonne

Dans son discours, R. Cukierman a flatté, gémi et tonné. Il a, comme l’année précédente, « crié » (c’est là son mot) l’attachement passionné des juifs à la France et l’angoisse de ses coreligionnaires devant la recrudescence des actes antijuifs. Il a appelé à une plus forte répression notamment sur Internet. Il a opportunément rappelé que « les juifs ont une longue mémoire des blessures de la calomnie ». Sans hésiter à les appeler par leurs noms, il a prévenu de leurs devoirs particuliers envers les juifs Luc Ferry, ministre de l’Education nationale, et son acolyte, Xavier Darcos, ministre délégué à l’Enseignement scolaire. Avec une vigueur particulière il a condamné l’antisémitisme de l’extrême gauche, celui, en particulier, de Lutte ouvrière, de la Ligue communiste révolutionnaire et celui de José Bové, allant jusqu’à déclarer : « Cette alliance brun-vert-rouge donne le frisson ». Il a vivement protesté contre les projets de boycott des produits israéliens. Jouant les belles et bonnes âmes, il a déclaré que le boycott lui paraissait contraire aux règles de la démocratie ; pour sa part, a-t-il ajouté, il s’était expressément rendu aux Etats-Unis en mai 2002 afin de convaincre les organisations juives américaines de renoncer à punir la France par la voie du boycott ; mais, dans le même souffle, R. Cukierman a fait comprendre à son auditoire que ce n’était pas partie gagnée et que, si la France ne réprimait pas suffisamment l’antisémitisme, il ne retiendrait plus le bras de ces organisations.

Le couplet final a porté sur le nécessaire soutien de la France à l’Etat d’Israël. Les soldats israéliens ont été, mot pour mot, décrits comme animés d’un « attachement viscéral au respect de la personne humaine ». L’insondable « mystère d’Israël » a été évoqué. L’antienne est connue : le peuple juif ne se compare à aucun autre ; ses vertus et ses souffrances sont indicibles. Comme le déclarait Jean Kahn, « l’électeur juif a un supplément d’âme ». Pour reprendre la phrase de François Bédarida, catholique d’origine juive, « le peuple juif est un peuple qui n’a pas d’équivalent dans l’histoire par rapport aux autres » (« Peut-on débattre de la Shoah ? », France-Culture, 17 juin 1996). Le tout s’est achevé sur une salve en direction du Premier ministre et des autres membres du gouvernement. Sacrifiant à l’usage hébraïque du chiffre six, R. Cukierman a lancé à six reprises un fatidique et menaçant : « Nous ne comprenons pas… ». Six fois, il a vertement blâmé la France pour tel comportement ou telle initiative que les juifs, selon lui, ne pouvaient comprendre.

Il a conclu sur sa fierté d’être à la fois « juif » et « français » et il a clamé sa « solidarité avec Israël ». Il a enfin remercié le Premier ministre de sa présence et de son « attention bienveillante aux questions que nous soulevons dans l’intérêt de la France ». Ce faisant, R. Cukierman, avec aplomb, s’est donc permis d’appeler « questions » soulevées « dans l’intérêt de la France » des accusations qu’il avait, en fait, portées contre la France dans l’intérêt et pour les intérêts d’un Etat étranger : l’Etat juif.

Jean-Pierre Raffarin en redemande

Un seul invité a fait preuve de dignité : le nouveau secrétaire général des Verts, Gilles Lemaire, un néophyte, à vrai dire, de la vie politique. Ne supportant pas l’amalgame « vert-brun-rouge », il a jeté sa serviette, s’est levé de table et a quitté la salle. Les personnalités du gouvernement, toute honte bue, sont restées sous l’avanie, ont applaudi et certaines d’entre elles, par la suite, ont tenu à manifester leur satisfaction. J.-P. Raffarin a remercié avec effusion et déclaré : « Agresser la communauté juive, c’est agresser la France, la République et ses valeurs ». Quelques semaines plus tard, il confiait :

« Des personnalités comme Lionel Stoléru et plusieurs patrons que j’ai eus dans ma carrière m’ont ouvert à la culture juive dont j’apprécie la rigueur […]. En allant pour la première fois au dîner du CRIF, j’ai été très heureux de voir là toute la classe politique française, la plupart de mes prédécesseurs Premiers ministres et les représentants de toutes les religions. Il est si rare de trouver des lieux où l’on puisse justement avoir ce dialogue apaisé entre religions et politique » (Le Point, 21 mars 2003, p. 101).

On aura noté l’expression de « dialogue apaisé » pour ce qui, en réalité, avait été le monologue d’un exalté. Seuls, par la suite, des juifs ont pu se permettre d’élever une protestation contre le langage du président du CRIF : Alain Jakubowicz et Rony Brauman, en particulier (Libération, 5 février, p. 2, 17). A une émission télévisée de Thierry Ardisson, « Tout le monde en parle », on a vu, face à face, R. Cukierman et le responsable de la Ligue communiste révolutionnaire, Olivier Besancenot ; ce dernier a demandé au président du CRIF de retirer l’accusation d’antisémitisme portée contre son organisation ; devant le refus de R. Cukierman il a fondu en larmes !

Les rabbins américains et le CJEmènent le sabbat

Les 10 et 11 mars, le Congrès juif européen (CJE) tenait à l’Hôtel de ville de Paris ses deuxièmes assises des « Rencontres judéo-catholiques ». Une cinquantaine de rabbins américains, invités de dernière minute, y sont venus mettre en accusation d’abord le gouvernement français représenté par Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, puis le clergé catholique représenté par le cardinal Lustiger. Les rabbins ont mené le sabbat contre la « trahison » de la France, coupable d’avoir, dans la guerre entre les Etats-Unis et l’Irak, pris parti pour « le camp du Mal », une France connue par ailleurs pour ses « destructions de synagogues et d’écoles juives ». Michel Friedman, président allemand du CJE, a fait chorus. Etaient également présents Simone Veil, les grands rabbins Joseph Sitruk et Gilles Bernheim ainsi qu’Israel Singer, numéro deux du Congrès juif mondial (Henri Tincq, « La charge des rabbins américains contre la France », Le Monde, 13 mars, p. 5). N. Sarkozy aurait répliqué qu’il ne pouvait « accepter d’entendre dire que les juifs peuvent avoir peur de vivre en France ». Il n’a pas osé ajouter qu’il était personnellement la preuve vivante de ce que tant de personnes d’origine juive pouvaient vivre en France, et aux meilleures places. La remarque vaut pour le cardinal Lustiger et pour une forte proportion des hôtes du CRIF ou des « Rencontres judéo-catholiques » : beaucoup sont eux-mêmes d’origine juive ou bien ont un conjoint juif.

Lors de ces deux rencontres, personne ne semble avoir évoqué le plus frappant exemple d’antisémitisme en France : l’agression commise, le 3 janvier, contre le rabbin Gabriel Fahri dans une synagogue du XIe arrondissement de Paris. Tout le gotha politique s’en était ému. Lionel Jospin, Edouard Balladur et bien d’autres seigneurs étaient venus au domicile du rabbin ; les têtes s’étaient couvertes de cendre, de chapeaux et de kippas ; sous les flashes, sous l’œil des caméras, on avait pris les poses et les mines de circonstance ; les condoléances avaient été déchirantes. La France avait honte ; le haut personnel politique était réuni là pour en attester. Toutefois, les jours passant, il est apparu à la police que la « plaie hésitante » de la victime avait été provoquée avec un couteau emprunté à la cuisine de la synagogue. On s’est alors muré dans le silence. Personne n’a présenté d’excuses à la France et aux Français. Peu de temps après l’agression du rabbin Fahri, une jeune juive s’est plainte d’une agression du même genre. On en a parlé, puis on s’est tu, là aussi, tant l’imposture était signée.

Les juifs ne sont pas « comme tout le monde »

Les juifs sont comme « Dieu en France ». Ils règnent. Le fait qu’ils gémissent n’y change rien. Ils n’ont besoin ni de complot ni de conjuration mais de pouvoir crier à l’antisémitisme. Ils sont en place. On les redoute. On leur obéit au doigt et à l’œil. Plus haute la personnalité politique, religieuse ou civile, plus rampante son attitude à l’égard du seigneur et maître. C’est que celui-ci, d’un mot, d’un seul, peut ruiner une carrière, une vie, et ce mot fatal n’est autre que celui d’« antisémite ».

Pour les juifs de France, le monde médiatique est une chasse gardée. Imaginons l’expérience suivante : à la télévision, dès qu’apparaîtrait une personne d’origine juive ou encore dès qu’il serait question d’un juif ou d’une juive, une étoile viendrait s’incruster à l’écran. Nul doute qu’à ce compte l’écran s’illuminerait d’une pluie d’étoiles. Dans tous les foyers de France, le téléspectateur contemplerait en direct la Galaxie, la Voie lactée, « sœur lumineuse des blancs ruisseaux de Chanaan ». On entend dire que « les juifs sont comme tout le monde ». Si c’est vrai, qu’on veuille bien nous citer une seule organisation politique, religieuse, syndicale ou autre qui puisse se faire manger dans la main par un si beau monde, si riche, si puissant, et, surtout, par un personnel politique que le CRIF, le soir du 25 janvier 2003, a pu convoquer à sa table pour le tancer, le sermonner et le menacer ! Ce CRIF qui, rappelons-le, ne représente qu’un tiers de un pour cent des habitants du territoire français.

Le droit de décrire les juifs comme ils sont

Pour le juif, écrivait Céline, « jamais trop de vœux, jamais trop de tendres alarmes, de révérences, de genoux fléchis ». Il ajoutait : « On est à la cour à Mammon ». Au « Que sçais-je ? » de Montaigne, le même Céline répondait : « Je sçouais que c’est ‘juivre ou mourir’ » (Les Beaux Draps, p.57). Ce qui est vrai de la France l’est d’autres pays aussi. Aux Etats-Unis, la puissance juive est impressionnante ; en Allemagne, elle est devenue totale. En Europe, les organisations juives exercent le racket des « réparations » et nul traité d’intégration à la communauté européenne ne se ratifie sans qu’une disposition de ce traité ne détermine au préalable la part de Shylock.

Dénoncer l’hégémonie et le colonialisme des Etats-Unis n’implique pas qu’on soit hostile au peuple américain ; d’ailleurs, une frange de ce peuple a conscience de ses propres excès et il admet que l’étranger en fasse la critique. Dénoncer l’hégémonie et le colonialisme judéo-sionistes n’implique pas qu’on veuille du mal aux juifs et, d’ailleurs, une frange du peuple juif, y compris dans la presse israélienne, condamne, parfois avec vigueur, ses propres excès ; mais, à la différence des Américains à l’esprit ouvert, cette frange juive ne souffre pour ainsi dire pas la critique venue de l’extérieur. Ces « Justes parmi les juifs » conservent une mentalité de ghetto et, dès qu’ils entendent un gentil stigmatiser, comme ils le font eux-mêmes, tel exemple de démesure juive, ils crient à l’antisémitisme. Frappé du sceau de l’infamie, le gentil en est alors réduit, le plus souvent, à implorer un pardon qui ne lui sera jamais accordé.

De même qu’il n’y a pas nécessairement de préjugé contre le peuple américain à montrer la démesure (hybris) des Etats-Unis, de même il ne saurait y avoir obligatoirement de préjugé antisémite à décrire, tels qu’ils sont, les pouvoirs et les excès du peuple juif.

Additif du 15 février 2004

Au dîner du 31 janvier 2004, un nouveau record a été battu : le nombre des ministres et secrétaires d’Etat répondant à l’invitation du CRIF a été de 17. Le président du Sénat, Christian Poncelet, et le président de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, ont évidemment été de retour ainsi que nombre d’autres éminences. Tout ce monde est à nouveau venu manger dans la main de Roger Cukierman qui, une nouvelle fois, a grondé et, encore une fois, a été remercié de ses attentions. Emmanuel Ratier a consacré un remarquable dossier à ce dîner du CRIF ainsi qu’au dîner, le 24 janvier, de la LICRA (Faits et documents, n°168 [15 au 29 février 2004], p.1-2, 6-7, 9).

Retenons le constat du Premier ministre de la France tel que le rapportait Le Point du 23 mars 2003 : à ces dîners d’une organisation censée représenter un tiers de un pour cent des habitants de notre pays se presse, année après année « TOUTE LA CLASSE POLITIQUE FRANCAISE ». A eux seuls, ce fait et ce constat sont la preuve du pouvoir démesuré des juifs dans notre pays. Les juifs n’ont besoin ni de complot ni de conjuration – recours éventuels des faibles – puisqu’ils exercent leur pouvoir au grand jour, à la pleine vue des petits et des grands.

Additif du 15 février 2005

Au dîner du 12 février 2005, il est venu seize ministres en exercice. En tête figurait Jean-Pierre Raffarin, premier ministre, accompagné, en particulier, des ministres de l’Education nationale, des Affaires étrangères, de la Défense nationale, de la Justice. Simone Veil, présidente de la Fondation pour la mémoire de la Shoah et membre du Conseil constitutionnel, a pu s’entretenir avec de nombreux représentants de la majorité comme de l’opposition, parmi lesquels François Hollande, Laurent Fabius, Bertrand Delanoë, Julien Dray, Jean-Paul Huchon, Jean-Pierre Chevènement, Marie-George Buffet et Yann Wehrling, le nouveau jeune chef de file des Verts. Dans Le Figaro (14 février), Judith Waintraub écrit : « Jean-Pierre Raffarin et les seize ministres qui l’accompagnaient ne sont pas près d’oublier l’accueil que leur a réservé Roger Cukierman ». Ce dernier, à la demande expresse de Jacques Chirac, auquel il avait transmis le texte de son intervention, s’était engagé à élaguer les passages de son discours jugés « contraires à la courtoisie républicaine » (comprendre : contraires à la simple courtoisie). Il n’en a rien fait. Il s’en est vivement pris à la politique étrangère de la France jugée bien trop hostile à l’Etat d’Israël et donc néfaste pour les juifs en général. Il a également dénoncé d’autres points de la politique française. « Dominique de Villepin a frémi », « à la table d’honneur, les membres du gouvernement se pétrifiaient », « fait rarissime, aucun des ministres présents n’a applaudi le président du CRIF quand il a regagné sa table ». D’après Sud-0uest (14 février), « François Fillon, ministre de l’Education nationale, a déclaré qu’il ne ‘trouvait pas normal que le président de CRIF se livre chaque année à une attaque globale de la politique étrangère [de la France]. Ce n’est pas de cette manière-là que je conçois le fonctionnement de la République’. » ; quant à M. Raffarin, il a été « visiblement piqué au vif par les attaques du CRIF ». Le Journal du dimanche (13 février) et Le Monde (15 février) ont rapporté ces incidents en des termes identiques à ceux du Figaro et de Sud-Ouest.

Emmanuel Ratier est revenu sur cette soirée et ces incidents, dans Faits & Documents de la quinzaine du 1er au 15 mars 2005, avec un « portrait » de Roger Cukierman ainsi qu’avec la liste complète des invités.

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